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samedi 6 juin 2015

En direct du village naturiste (2)

Après avoir siroté nos rafraîchissements, nous avons décidé de découvrir un peu la partie « galerie marchande » de ce fameux village.


C'est donc avec la vision enchanteresse de la charmante jeune femme qui venait de nous croiser que j'ai réglé, puis pris congé. Ici, sous ce soleil de plomb, la plupart des boutiques sont en intérieur, sous la forme d'une sorte de galerie marchande, entièrement bétonnée.


Dans ces ruelles déambulaient dans le plus simple appareil de nombreux hommes du troisième âge. Ils se connaissaient tous plus ou moins, et tutoyaient les commerçants facilement. J'observais avec un certain amusement, je dois le confesser, la boulangère, habillée « normalement », proposer ses miches bien dorées à un groupe de joyeux sexagénaires qui hésitent encore sur le leur menu de midi. Tous nus malgré la pénombre qui règnait ici. J'en frissonne encore pour eux....

A côté de moi, ma compagne avait vite compris qu'il convenait de s'adapter. Alors que nous étions encore en short et en t-shirt, elle fit son choix sur un étalage parmi de nombreux paréos. Le vendeur s'approcha, sympathique, et engagea la conversation. La saison commençait tard cette année, et il espérait vivement que le beau temps s'installe. Finalement, à poil ou non, on finit toujours par évoquer le temps qu'il fait ! Nous avons payé et sommes revenus à la voiture nous changer.

Et là je dois dire que Madame m'a scotché : en plein parking, elle s'est déshabillée entièrement, et lorsque nous sommes repartis en quête d'un repas pour midi, elle n'était plus vêtue que d'un simple paréo bien transparent. Je dois avouer, à posteriori, que j'étais un peu gêné de la voir ainsi. Sa nudité est toujours, chez moi, intimement lié au désir, et la voir ainsi, offerte en pleine rue aux regards de tous, m'a un peu perturbé... Par ailleurs le petit vent frais qui soufflait en continu m'avait, pour ma part, dissuadé de me défaire de mon long t-shirt. J'ai donc poursuivi la visite de façon plus... décente. Elle m'a gentiment taquiné à ce sujet.

Dans les galeries marchandes il y a finalement une grande majorité de boutiques de fringues. Mais là où j'ai été vraiment surpris, c'est que la plupart sont très orientées libertinage. Les tenues vendues ici sont dignes des colonnes les plus "osées" des sex-shops en ligne. Vinyle, latex et chaînes sont à la base de ce commerce. La plupart ont leur petit rayon sex-toys, et nous avons croisé dans les rayons de nombreux couples revendiquant ostensiblement l'orientation domination-soumission de leur relation. Je me souviens en particulier d'un homme au sexe emprisonné  dans un anneau, une chaînette symbolisant une laisse le reliant à sa maîtresse qui marchait devant. J'avoue, sur le coup je suis resté ébahi. Lui m'a souri en constatant mon étonnement. Elle ne m'a prêté aucune attention en revanche. Pour moi qui explore dans mes textes ces thématiques, je dois dire que les deux heures passées dans cet endroit se sont avérées très enrichissantes... Mais seulement pour mon inspiration, car coté carte bancaire, ça a chauffé...

Pour terminer la matinée, nous avons finalement opté pour un repas tout simple : ayant trouvé une supérette, nous sommes ressortis avec de quoi nous préparer des sandwichs, que nous avons avalé à l'ombre d'un palmier, assis quasi nus sur une grosse pierre à l'entrée du parking. Pas mal  de monde est passé devant nous, sans que personne ne nous regarde particulièrement. Surprenant ce décalage face aux codes habituels... J'imagine qu'il faut du temps pour s'y faire ?

L'après-midi nous avions prévu de nous prélasser sur le sable. Mais entre ce que nous avions prévu et la réalité... Il y a eu comme un hiatus...

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