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lundi 25 mai 2015

Une expérience étonnante

C'était il y a quelques jours. Comme chaque semaine, je prenais quelques minutes pour vérifier mes messageries. J'ai eu la surprise d'y trouver un mail, émanant d'une lectrice...

« Bonjour,

[...] Je viens de lire d'une traite [...] les tomes 1 à 4 de vos histoires érotiques [...].

La dernière page du fichier mentionnait que seuls les lecteurs mécontents se permettaient de donner leur avis... et encourageait alors les lecteurs ravis, dont je fais partie, à oser vous faire part de leurs impressions.
»

Clarissa Rivière écrivait voilà quelques mois qu'un « auteur érotique doit vivre lui aussi, et sa plume lui rapporte peu en général, à part des mails croustillants et des propositions coquines ». J'ajouterais que c'est peut-être encore plus vrai pour les auteurs femmes ? Pour évoquer mon cas personnel, je confirme : ma plume ne me rapporte quasiment rien. Et j'infirme : je n'ai jamais reçu la moindre proposition coquine (avis aux amateurs (trices)). C'est vous dire combien j'ai apprécié la lecture de ces premières lignes. Et la suite m'a comblé, puisque le message était très long. Il faut savoir que c'est seulement le second message que j'ai jamais reçu, depuis plusieurs années que j'écris. C'est dire combien il m'est précieux !

Je tenais donc, par cette longue introduction, à remercier Nadine, qui me pardonnera, j'espère, d'avoir tronqué le début de notre correspondance.

Mais ce n'est pas là où je voulais en venir. Je me rappelle, étant écolier, les longues explications de textes. Une des enseignantes croisées pendant ma scolarité, voyait, pardonnez-moi l'expression, du cul absolument partout. Cela nous amusait beaucoup, mais je me rappelle aussi m'être interrogé : finalement avec trente élèves dans la classe, nous avons une bonne douzaines d'interprétations différentes du texte. A quoi pensait vraiment l'auteur en écrivant cela ? Que voulait-il réellement transmettre ? J'ai aujourd'hui, grâce à la lecture attentive de Nadine, un élément de réponse...

En effet, je me suis rendu compte en échangeant avec elle que la lecture de mes écrits lui a donné une certaine image de moi. J'ai aussi pris conscience, grâce à elle, que certaines thématiques, que je croyais n'avoir abordé que tout récemment, étaient présentes en filigrane depuis des mois dans mes récits. 

Pour aller droit à la conclusion : lorsque j'écris, mon inconscient parle... J'ai compris de longue date que l'écriture pouvait avoir un effet thérapeutique. Je touche aujourd'hui du doigt son côté psychanalytique. Finalement chacun de ces élèves était peut-être dans le vrai. Mais à un niveau de conscience différente. C'est proprement fascinant.

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