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dimanche 24 mai 2015

Polysson, Nico 2.0

Ce blog est le second que je crée, consacré à mon activité d'écriture. Le premier, je le reconnais bien volontiers, était trompeur. Je l'avais créé comme une vitrine pour « paraître sérieux » et « crédible », comme auteur. Je n'avais alors aucune confiance dans ma légitimité à écrire, et comme un gamin malingre bombe le torse en espérant que ça suffira à donner le change, j'ai essayé de « faire comme si ».

Mais d'abord je n'ai pas de talent particulier pour gérer un site internet, et ensuite je n'ai pas la moindre notion de communication. Il était donc particulièrement stupide de penser me « légitimer » avec cet outil.

Il y a quelques mois, j'ai soumis, sur les conseils de ma tendre épouse, certains textes à des éditeurs. Je n'ai essuyé que des refus ou des silences polis (entre les deux mon coeur balance). Je me suis senti dévalorisé, mal-aimé. Car dans ces histoires, c'est un peu de moi que je mets ; un peu de nous en fait.

« Nous », c'est mon épouse et moi bien sûr. Si j'ai commencé à vraiment écrire, c'était pour elle. Pour lui parler, pour lui dire ce que je ne me sentais pas capable d'exprimer avec des paroles. Ce qui s'écrit ne se dit pas. Cela a fonctionné au-delà de ce que j'avais espéré. Écrire, par certains aspects, me révèle à moi-même. Et cela a aussi bien amélioré la qualité de la communication dans mon couple (c'est un minimum, vous en conviendrez !).

Ces refus de publier ces histoires, dans lesquelles je mets tant de ce que j'ai de plus intime, je les ai mal supportés, je le reconnais. Les doutes sur ma légitimité sont revenus en force. Mais pourtant pour rien au monde je ne voudrais les effacer car ils m'ont libéré. J'ai compris que j'écrirai désormais avant tout pour moi, pour nous.

Une lectrice me confiait récemment que mes histoires lui avaient permis de toucher du doigt la psychologie masculine. En la lisant j'ai compris pourquoi j'avais été aussi blessé par ces refus, et aussi pourquoi j'écrivais, au fond de moi. J'ai pris conscience que je cherchais parfois à me conformer à ce que je pensais devoir écrire pour plaire. J'ai pris la décision de ne plus jamais me censurer, et de vivre l'écriture à la manière d'une psychanalyse.

Alors plutôt que de continuer l'ancien blog, j'ai choisi d'en recommencer un nouveau, à partir de rien. Pour moi il s'agit d'un nouveau commencement. Seule concession à cette vision des choses : j'ai importé les articles de l'ancien site qui avaient fait l'objet de commentaires. C'était bien le minimum que je puisse faire pour témoigner ma gratitude à leurs auteurs.

Pourquoi « Polysson » ? J'envoie une histoire inédite à celui ou celle qui trouve en premier la signification profonde de ce choix ;-).

Merci de m'avoir lu, et à bientôt,

Nico

2 commentaires:

  1. Polysson : le nom m'évoque "polisson" bien sûr, le synonyme de coquin, avec un brin de perversité en plus... il me fait penser aussi aux polyamours ;-)

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    1. Bonsoir Clarissa,

      Grâce (ou à cause de, au choix) vous, ce petit jeu tourne court ! Je m'attendais bien à ce que "poly" évoque la pluralité, mais pas à ce que ma première lectrice parle directement de polyamour, *le* terme que j'attendais.

      C'est effectivement du mariage de ces deux notions que m'est venue l'idée de ce titre.

      Quoi qu'il en soit bravo à vous. Maintenant il ne vous reste plus qu'à me communiquer une adresse e-mail où je puisse vous envoyer, comme promis, cette nouvelle, si le coeur vous en dit ?

      Au plaisir,

      Nicolas

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