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lundi 21 février 2022

Le sauna le Prado, à La Couronne (Angoulême) : notre avis

Drôle de période que le monde a traversé ces deux dernières années. Et comme tout le monde, nous avions mis entre parenthèses notre petite vie secrète : plus de deux ans sans sortie en club. A la fois longue et profitable, une période qui m'a permis de travailler d'autres projets, et qui nous a donné le temps, en couple, de mieux analyser nos motivations pour y retourner ou non.

Une fois la décision prise, c'est de nouveau à la faveur d'un déplacement professionnel que nous avons eu l'occasion de tester Le sauna Prado, tout près d'Angoulême.

Les informations glanées sur internet quelques jours avant nous avaient un peu refroidis, avec en particulier un article de presse évoquant une guerre commerciale plus que féroce entre établissements libertins locaux. Pourquoi avoir plutôt choisi le Prado alors ? En fait ce n'était pas un choix : l'autre club était fermé le jour de notre venue, et au Prado certains jours seulement permettent l'accès aux femmes et aux couples.

Quelques minutes après avoir quitté notre hôtel à Angoulême, nous arrivions sur place. Et le moins que je puisse dire c'est que c'était assez surprenant ! J'ai même cru que le GPS se trompait lorsqu'il nous a affirmé que nous étions arrivés. Le sauna est en effet situé en pleine zone résidentielle, avec une maison d'habitation d'un côté et des immeubles assez hauts de l'autre. Sans aller jusqu'à hésiter à monter garer la voiture dans le (tout) petit parking, j'avoue avoir été dérangé par l'idée que des enfants pouvaient sortir jouer au balcon, ou dans le jardin tout proche à tout instant. Le malaise s'est toutefois vite dissipé : l'établissement est bien fermé aux regards, et de dehors nous n'entendions absolument rien. Nous nous sommes donc garés, occupant la dernière de la dizaine de places disponibles. Plusieurs grosses berlines laissaient deviner une clientèle masculine bien fournie.

A l'entrée le patron nous a accueilli avec prévenance, vérifiant si nous connaissions l'établissement, et si nous étions novices dans le domaine. Il a proposé un paréo à Madame en plus de la serviette. Avec le recul elle a convenu qu'il l'avait plus encombrée qu'autre chose. Quoi qu'il en soit l'accueil était sympathique et une fois acquitté le droit d'entrée de 30 € la porte d'accès vers l'intérieur s'est vite débloquée, nous laissant entrer directement... dans le vestiaire ! Sans transition, c'est aussi assez surprenant. Mais fonctionnel, et finalement bien pensé ; quelques minutes plus tard nous partions à la découverte des lieux.

Au rez-de-chaussée, dès la sortie des vestiaires nous arrivons dans la salle de bar. Eau fraîche et bol de mignardises à volonté pour reprendre des forces, un grand sofa en face d'une télé immense diffuse des clips récents. Honnêtement, ce n'est pas la pièce dans laquelle j'aurais passé du temps à discuter... Un peu trop lumineuse à mon goût (j'ai pris conscience à cette occasion que j'appréciais vraiment les ambiances feutrées), je ne suis pas arrivé à m'y détendre vraiment.

Un lourd rideau à lanières sépare ce salon de la zone humide. Le sauna est grand, classique et bien conçu. La chaleur y est vraiment très agréable sans être étouffante contrairement à d'autres testés par le passé. Les douches sont nombreuses, avec des distributeurs de savon à volonté. Vient enfin le moment de tester le jacuzzi. Et là, honnêtement... Vu la taille de l'établissement, il est est vraiment trop petit. Sa forme n'aide pas non plus, avec une margelle sous-marine qui en fait le tour et limite énormément la place pour mettre nos jambes, devenues encombrantes. Ce type de configuration est bien sûr favorable au rapprochement des corps, mais, dans notre cas, cela a vite tourné à la promiscuité face à un homme qui ne nous inspirait pas, mais qui semblait peu réceptif à la distance que je lui imposais. Nous avons fini par quitter le bain pour plus de tranquillité. A noter que comme souvent les rapports sont interdits dans l'eau.

C'est donc vers l'étage que nous nous sommes dirigés une fois secs pour explorer les coins câlins. La température y est peut-être un peu limite lorsqu'on sort de l'eau, et juste suffisante une fois sec.  Un ou deux degrés de plus seraient judicieux. Les coins câlins sont nombreux, mais tous identiques. Pas d'effort de déco particulier, les lieux restent très neutres. C'est grand, et on peut donc s'y croiser ou au contraire s'y fuir ; pas idéal lorsque le nombre de participants est limité car on s'aperçoit plus qu'on ne se croise... Un gros bon point toutefois : toutes les portes ferment à clef, et c'est un réel plus, car ce n'est pas systématique dans tous les clubs !

En arrivant en haut de l'escalier, juste en face, le cabinet de toilettes très propre jouxte une salle sombre d'où s'échappaient des cris et des bruits de fessées. Un bref coup d'œil nous a confirmé qu'il s'agissait d'un local équipé sommairement pour la domination. Une jeune femme y était attachée à une croix de Saint-André, et son partenaire la corrigeait vigoureusement, lui arrachant des cris que j'imaginais à mi-chemin entre douleur et plaisir. Deux autres hommes assistaient à la scène en se caressant près du sling. un distributeur de lubrifiant et de gants de protection étaient également bien en évidence, pour les amateurs de fortes dilatations.

Deux particularités sont quand même à signaler à cet étage. Tout d'abord, les Glory Hole. Je dois reconnaître que c'est la première fois que nous ne sommes pas arrivés à déterminer d'emblée qui devait se placer de quel côté. C'est à la fois un peu déroutant, et à la fois une idée intéressante : on ne sait pas trop ce qui peut y arriver... La partie plongée dans le noir mérite toutefois une remarque : une cloison, invisible quand on vient du couloir et que nos yeux ne sont pas encore accoutumés au manque de lumière, est placée en plein milieu de ce local. Madame s'y est cognée... A notre avis, un panonceau à l'entrée ou une discrète bande phosphorescente sur cette cloison s'imposent pour éviter les accidents. Cette partie du club est toutefois fort sympathique à visiter, l'anonymat accordé par la pénombre et le frisson de l'inconnu font toujours leur petit effet...

Seconde particularité de cet étage, et j'ai gardé le meilleur pour la fin, une salle un peu spéciale, équipée d'une caméra infrarouge, et dont l'image est retransmise dans un salon tout proche. Un interrupteur placé dans cette chambre permet de couper la diffusion lorsque le besoin d'intimité se fait sentir. Mais le concept est vraiment très, très novateur, et son usage permet de nombreuses fantaisies : Madame a immédiatement eu plein d'idées... J'aurai certainement l'occasion de ré-évoquer cela prochainement dans une histoire ;-).

En conclusion, voilà un petit club bien agréable aux portes d'Angoulême, plutôt bien équipé si je fais abstraction du jacuzzi un peu trop exigu. Le tarif est dans la fourchette haute, et clairement l'équipement de l'établissement ne le justifie pas réellement. Mais la fréquentation limitée (Angoulême reste une petite ville de province), et les coûts d'exploitation vu le volume du bâtiment n'y sont sans doute pas étrangers. Par ailleurs la quasi-absence de concurrence proche ne doit pas pousser à la modération. Le tarif nous a donc semblé juste correct ; en comparaison le 360 SPA de Toulouse est clairement très au-dessus en termes de rapport qualité-prix. Mais de fait cela ne pénalise donc pas réellement l'endroit (pas d'alternative plus abordable), qui m'aura procuré matière à de nouvelles histoires coquines... Nous reviendrons certainement.

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